Vivre nos passions : trois témoignages de quinquas
Lancer notre propre activité, ou encore nous adonner à un hobby à sensations fortes… nous en avons toujours rêvé, sans jamais oser nous lancer ! Ce blocage apparaît comme relativement banal et, selon une étude, il est typiquement féminin. En effet, l’on observe de réelles différences entre les hommes et les femmes du monde entier en matière de confiance. En outre, ce manque d’estime de soi s’intensifie avec le temps et peut même nous empêcher de faire ce que l’on veut vraiment dans la vie. Qu’attendons-nous alors pour changer les choses ? Pour toutes les quinquas qui se reconnaissent dans cette situation, les choses sont sur le point de changer grâce à ces témoignages des plus inspirants. D’une reconversion professionnelle à l’apprivoisement de leurs peurs, ces quinquas et plus ont décidé de vivre pleinement leur passion, pour leur plus grand bonheur.
« La voile comme thérapie post-divorce »
« En couple, nous avions toujours parlé de notre envie d’apprendre à faire de la voile et de partir à la découverte des îles grecques en bateau. Évidemment, nous ne l’avons jamais fait. Après 33 années de vie commune, nous avons pris la décision de divorcer. J’ai alors jugé qu’il était grand temps d’apprendre à faire de la voile, pour éviter qu’un autre de mes rêves ne s’évanouisse au terme de notre mariage. Je voulais me prouver que j’étais capable de le faire seule. J’ai donc recherché sur Google le centre de nautisme le plus proche, et il s’est avéré qu’il proposait des cours pour débutants, que j’ai immédiatement réservés. Une fois arrivée sur place, j’étais entourée de jeunes de moins de 25 ans, à l’exception d’un homme d’âge mûr. Je me suis donc demandé ce que je faisais là, avant de me rappeler que ma démarche était principalement dans un but de développement personnel. Aujourd’hui, j’ai validé le niveau 1 ainsi que deux qualifications. Certes, je suis encore loin d’être une voileuse aguerrie, mais je progresse bien ! Désormais, je parviens à gérer le voilier pour ne pas qu’il chavire, ce qui n’est déjà pas si mal, et je profite pleinement de la sensation procurée par une virée en mer à toute vitesse : un instant incroyable. Lorsque l’on est en couple toute sa vie d’adulte, il est valorisant de prendre conscience que l’on peut se dépasser et réaliser ses rêves soi-même… Il suffit d’un peu plus de travail et de courage, mais c’est bel et bien possible ! Depuis mes cours de voile, j’ai également testé les cours de jive, une danse des plus rapides ; j’ai nagé en eaux profondes et j’ai escaladé la plus haute montage d’Angleterre. Mon prochain défi ? Traverser le Royaume-Uni de part et d’autre à pied, et ensuite… qui sait ? » Carolyn, 56 ans
L’astuce ultime
Pour toutes celles qui veulent s’essayer à un nouveau sport et quitter leur zone de confort, il faut veiller à être bien équipée, de sorte à se sentir davantage en contrôle. Pourquoi alors ne pas demander à une personne qui a déjà vécu l’expérience ce qu’elle portait comme équipement pour ensuite préparer son sac comme une pro ? N’oublions pas non plus les petits détails, comme des sous-vêtements confortables ou de la crème adhésive Fixodent Plus, pour une fixation jusqu’à dix fois supérieure. Nous voilà fin prêtes pour réaliser nos rêves les plus fous !
« Transition d’un poste à hautes responsabilités à éleveuse de bisons »
« J’ai commencé ma carrière dans un bureau d’études de marché en 1986, à une époque où l’on restait dans la même entreprise des années durant. J’ai travaillé à l’échelle internationale avec d’importants clients, géré de grandes équipes et occupé diverses fonctions dans l’entreprise, jusqu’à ressentir un besoin de changement qui m’a conduite à quitter mon travail en 2014. À l’époque, indépendamment de la fonction que j’occupais, cela faisait 30 ans que je bossais pour le même bureau et j’avais l’impression de stagner. Soudain, j’ai eu une révélation : je devais essayer autre chose et, au pire, si ça ne marchait pas, je pourrais toujours faire marche arrière. Je me suis mariée en 2013, avec un homme dont l’activité est pour le moins originale puisqu’il gère la ferme Napton Water Buffalo, qui rassemble pas moins de 300 bêtes. Pendant plusieurs années, j’ai continué à occuper ma fonction au sein de l’entreprise, tout en aidant mon mari lors des événements. Pendant qu’il vendait des saucisses et des hamburgers à base de viande de bison, je m’occupais un peu de la comptabilité et des tâches administratives. Cependant, l’équilibre n’était pas facile à trouver, ce qui était assez frustrant pour tous les deux. J’ai donc décidé de quitter mon emploi bien rémunéré, avec tous les avantages que cela implique, notamment pour la retraite, etc., et de travailler à la ferme.
Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas, et le travail évolue au fil des saisons. Tantôt nous préparons la viande pour en faire des saucisses et des hamburgers, tantôt nous tenons des stands sur des marchés ou pendant des spectacles afin d’écouler nos produits. Les gens adorent nous donner leur avis et s’investissent pleinement dans l’histoire de notre ferme. Lorsque l’on travaille dans un grand groupe, nous ne recevons aucun retour, et dans les métiers de la gestion, on n’est impliqué que dans les cinq derniers pour cent du projet, alors qu’ici, je suis pleinement active dans le processus de production. Mon mari pensait que je ne tiendrais pas plus d’un an avant de replonger dans un métier spécialisé dans le conseil. Pourtant, je n’ai jamais ressenti le besoin de revenir en arrière, et nous nous attelons actuellement au développement de notre activité et au lancement d’un système de vente par correspondance. En matière de reconversion professionnelle, nous avons tendance à trop réfléchir. Cependant, avec le temps et quand les enfants deviennent grands et quittent le nid, le moment est venu de penser à nous et rien qu’à nous. » Jackie, 56 ans
« Le plaisir de préparer le petit-déjeuner »
« Enfant, j’ai toujours rêvé de gérer un Bed & Breakfast, mais, bien que je trouvais l’idée géniale, je n’ai jamais pensé qu’un jour, j’en ferais réellement mon métier. J’ai toujours travaillé pour de gros groupes et, ces trois dernières années, j’occupais le poste d’assistante dans une gare. Je gérais principalement le service à la clientèle, et je souffrais du fait de ne pas pouvoir changer les choses. En plus, je n’avais aucune patience avec les adolescents pénibles qui traînaient à la gare. Passé le cap des 55 ans, j’ai pris conscience que je devais faire quelque chose de différent. Et comme le destin fait bien les choses, pendant un dîner entre amis, j’ai appris qu’une maison d’hôtes — Number One B&B – était mise en vente. Bien que l’aspect financier ne fût pas à prendre à la légère, j’ai décidé de foncer. Aujourd’hui, je suis l’heureuse propriétaire d’une maison d’hôtes de quatre chambres et, chaque jour, je prépare le petit-déjeuner (des œufs Bénédicte en passant par un hachis végétarien à base de halloumi), et je fais le ménage. Au départ, c’était beaucoup de travail, d’autant plus que ce n’était pas dans mes habitudes et que je devais apprendre rapidement de nouvelles compétences. Ce sont les aspects auxquels on pense le moins qui sont les plus difficiles, comme la conformité relative aux cartes de crédit et la gestion à la fois des réseaux sociaux et du site Web. Lors de mon premier jour de travail, j’ai remarqué que je ne savais même pas comment allumer le four ! Mais, maintenant que je suis un peu plus confiante, j’aime vraiment mon métier et je suis heureuse d’avoir sauté le pas. En plus, je ne fais plus d’affreux cauchemars sur des œufs pochés trop cuits ! » Susan, 55 ans
Alors, qui d’entre nous a sauté le pas pour vivre sa passion ? Le moment est venu de partager nos histoires à la section des commentaires ci-dessous